Panurge
Actualités de la recherche autour de la Renaissance

Accueil > Actualités > Programmes des manifestations > Les régimes de santé de l’Antiquité à la Renaissance

Les régimes de santé de l’Antiquité à la Renaissance

Journée d’étude internationale, 26 mai 2011

dimanche 27 mars 2011, par Blandine Perona

Depuis l’antiquité, les traités médicaux distinguent les régimes visant à restaurer
un état de santé affecté par la maladie ou le traumatisme des « régimes de santé »,
destinés à maintenir la bonne santé du corps et de l’esprit. Cependant, comme le
souligne Marylin Nicoud, la diététique a souvent été considérée comme un hors champ
du savoir scientifique, et « ces lacunes n’ont pas seulement touché la diététique en tant
que discipline intellectuelle et branche du savoir médical, mais aussi ses prolongements
pratiques, qui s’incarnent dans une production littéraire spécifique que l’on a pris
l’habitude, depuis l’époque médiévale, de désigner sous le nom de « régimes de santé ».
Or si le genre est loin d’être tari lorsqu’on arrive aux XVIe et XVIIe siècles, il demeure encore
très largement inexploré. L’objectif de cette première journée d’étude est de mieux
cerner cette forme de savoir et de montrer en quoi elle est partagée entre l’héritage du
passé et les questionnements qui traversent la Renaissance. On portera une attention
particulière à la matière médicale du régime, aux modes d’écriture mais aussi aux enjeux
professionnels, sociaux et politiques de tels traités.
L’abondance de traités généraux ou catégoriels (pour les femmes, les vieillards, les
princes et les rois, mais aussi pour les « mélancoliques » et les savants, selon les saisons
et les lieux, etc.) suscite plusieurs questions qui n’ont pas encore été résolues : dans
quelle mesure ces régimes écrits par des médecins sont-ils ou non un lieu privilégié
pour l’élaboration d’une nouvelle forme de médecine pratique, éventuellement différente
du savoir enseigné à l’université, qui suit l’évolution des mœurs, us et coutumes des
différents milieux géographiques ou sociaux dans lequel ils s’inscrivent ? La diversité des
formes (usage du vernaculaire et du latin, place des anecdotes et du récit d’expérience,
etc.) permet-elle de définir une écriture des régimes de santé, les caractéristiques d’un
genre destinées à séduire le lectorat et le public autant qu’à l’instruire ?
À terme se posera la question du lectorat et du public auxquels ces traités sont
destinés (destinataires officiels et officieux), et de la position du médecin (conseiller
ou prescripteur). Le régime conseillé à un individu particulier peut-il participer de la
naissance d’une politique de santé publique ?

Documents joints

Répondre à cet article

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
Habillage visuel © Équipe Panurge, à partir de Yves Costiou sous Licence GPL