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Appel à communication - Ennemi juré, ennemi naturel, ennemi héréditaire.

Expire le 31 décembre 2007

mercredi 14 novembre 2007, par Nathalie Szczech

Ennemi juré, ennemi naturel, ennemi héréditaire.
Construction et instrumentalisation de la figure de l’ennemi.
La France et ses adversaires
(XIVe – XXe siècles)

Ce colloque sera organisé par Jörg Ulbert (Université Bretagne-Sud, CERHIO FRE CNRS 3004) et Burghart Schmidt (Université Paul-Valéry – Montpellier III) dans les locaux de l’Université de Bretagne-Sud, les 27, 28 et 29 novembre 2008.

L’identité de la France ne s’est pas seulement construite autour d’une langue, d’une dynastie, d’une ap­par­te­nance culturelle, d’un territoire et de frontières, fussent-elles géographiques, politiques, sociales ou éco­no­miques, elle s’est également forgée par l’hostilité, par les conflits et par les luttes qui l’ont opposée à des États rivaux. C’est aussi en combattant ses ennemis, extérieurs ou intérieurs, en se mesurant et en se com­pa­rant à eux que la France s’est bâtie son identité. Certes, depuis la Moyen-âge, la France a été opposée, à un moment ou un autre, à chacun des États européens, mais vis-à-vis de certains de ses adversaires, elle entrete­nait une inimitié particulière qui conférait à ceux-ci un statut singulier. Selon les termes con­tem­po­rains ils devinrent, pendant une période plus ou moins longue, « l’ennemi juré », « l’ennemi naturel », voire « l’ennemi héréditaire ». Lors de la Guerre de Cent Ans, ce statut revenait aux Anglais. Après leur retrait du Continent, ils cèdent leur place aux Espagnols ou, plus précisément, à la maison de Habsbourg. Si la France concentre sa ran­cu­ne dans un premier temps (1500-1650) sur la branche espagnole, elle la reporte progressivement sur la bran­che autrichienne de la Casa Austria. Le xviiie siècle voit le retour de la hantise britannique, sans que la me­nace présumée des Habsbourg disparaisse pour autant des esprits. Le même phénomène se produit vers le milieu du xixe siècle : l’Angleterre demeure la principale rivale, mais l’Allemagne reprend alors la place de l’Autriche. Ces ressentiments culminent entre la défaite de Sedan (1870) et la Conférence de Pots­dam (1945). À moindre échelle, certaines traces de ces hostilités persistent pendant la Guerre Froide, face à l’Angleterre lors du processus de la construction européenne, et face à l’Allemagne lors des tractations autour de son ré­arme­ment ou encore lors de sa réunification.

Le colloque s’intéressera particulièrement à la construction et à l’instrumentalisation des différentes notions d’ennemi, à leur mise en place et leur réception. Il s’intéressera aussi bien au long qu’au court terme, et plus particulièrement aux phases de chevauchement et de transition entre deux inimitiés.

Ce colloque s’articulera en trois volets. Le premier sera consacré à l’Angleterre, le second à l’Espagne et le dernier à l’Autriche et à l’Allemagne. Chaque section comprendra des communications sur la genèse, l’instrumentalisation et la disparition des discours sur l’ennemi héréditaire. Si la perspective française demeure au centre des interrogations, il serait souhaitable de trouver pour chacune des sections quelques communications qui présentent le point de vue de l’adversaire. Des contributions d’ordre théorique ou méthodologique seront également les bienvenues.

Afin de permettre une rapide publication des actes, les participants devront remettre leurs manuscrits, limités à 40 000 signes, à la fin du colloque.

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