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« C’est moy que je peins » Figures de soi à l’automne de la Renaissance

Marie-Clarté Lagrée ; Postface de Frank Lestringant ; Préface de Denis Crouzet

lundi 13 février 2012, par Blandine Perona

Que voulut exprimer Montaigne lorsqu’il écrivit, à l’adresse du « lecteur » de l’automne de la Renaissance, « Car c’est moy que je peins » ? Pourquoi le motif de la peinture de soi s’imposa-t-il ainsi fermement à lui au tournant de 1580 ? Dans ce livre singulier, Marie-Clarté Lagrée réfléchit, en historienne, à l’imaginaire de la personne humaine, et donc à la construction culturelle de l’intériorité qui est au travail en amont et en aval des Essais, entre 1560 et 1630. Elle isole les différentes figures de soi qui ont cours et sont élaborées alors que le royaume de France bascule dans la division religieuse, et dévoile un glissement capital autour de 1580.

La représentation dominante de la personne, qui prévalait, appuyée sur les Écritures, sur Aristote, sur Thomas d’Aquin, sur Hippocrate ou encore sur Galien, fut mise en crise : le cheminement de ce livre scrute un délitement subjectif insidieusement en œuvre dans les consciences, puis discerne les mouvements et les tensions de restructuration qui interviennent durant le premier tiers du XVIIe siècle. Marie-Clarté Lagrée invite le lecteur à entrer, comme par effraction, dans une appréhension troublée de soi, toujours mouvante et bien souvent inquiète, qui était celle des contemporains du temps des conflits religieux.

Références précises de l’ouvrage sur le site des presses universitaires de la Sorbonne.

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