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Formes du savoir - Séminaires 2012

dimanche 7 octobre 2012, par Blandine Perona

Vendredi 26 octobre – 14h - 16h30.

Valérie Worth-Stylianou (Oxford)

« Que tout cela eust mieux esté en latin, que en François » : l’emploi de la langue française dans la diffusion de la médecine des femmes au XVIe siècle en France.

Valérie Worth-Stylianou est Professeur de français à l’Université d’Oxford (Trinity Collège). Titulaire d’un Doctorat en Littérature française de la Renaissance (dirigé par Terence Cave), elle a enseigné aussi à Rennes II, à King’s College London, et à Exeter University.
Ses recherches portent surtout sur la traduction et l’humanisme au XVIe siècle et au début du XVIIe siècle. Elle a publié de nombreux articles, et plusieurs livres, dont en 2007 (chez Droz) Les Traités d’obstétrique en langue française au seuil de la modernité. Des Divers travaulx d’Euchaire Rosslin (1536) à L’Apologie de Louyse Bourgeois sage-femme (1627). Depuis lors, elle a édité et traduit en anglais cinq ouvrages en français sur la médecine des femmes, à paraître en 2013 chez Toronto University Press sous le titre Caring Physicians and Surgeons. Pregnancy and birth in five medical treatises from early modern France (1581-1625).
Comme membre de l’équipe de l’Histoire de la traduction en langue française au XVIe siècle (dirigée par Véronique Duché), elle travaille également sur la traduction de la poésie latine à la Renaissance. Par ailleurs, elle prépare la première version intégrale en anglais des Tragiques d’Agrippa d’Aubigné.

Pour en savoir plus sur les recherches et publications de Valérie Worth-Stylianou, consulter ses sites :
http://www.birthingtales.org/ et http://users.ox.ac.uk/~lady2159/research_site/index.html/


Résumé :

Au cours d’environ un siècle, de 1530 à 1630, les textes médicaux en langue vulgaire sur la génération, la grossesse, l’accouchement ont connu un essor remarquable en France, ce qui nous amène à nous demander dans quelle mesure et pourquoi l’emploi de la langue française a remplacé celui du latin dans ce domaine de la médecine. Au contraire, le latin a-t-il néanmoins su résister aux percées de la langue vulgaire, notamment grâce aux traductions du français en latin ? En nous penchant sur plusieurs éléments de l’histoire de l’édition (les choix des imprimeurs, le format des livres, le rôle des illustrations) nous approfondirons nos connaissances d’un public en évolution, tant masculin que féminin, qui comprenait des hommes de l’art, chirurgiens, apothicaires, sages-femmes, et des gens de lettres, comme Montaigne à qui nous empruntons la citation provocatrice « Que tout cela eust mieux esté en latin, que en François ».

Vendredi 14 décembre – 14h - 16h30

Nicole Jacques-Lefèvre (Paris X)

L’obscur savoir des sorcières. Imaginaire démonologique d’un désir de connaissance

Nicole Jacques-Lefèvre est Professeur émérite à l’Université de Paris X Nanterre. Spécialiste de la littérature du XVIIIe siècle et des rapports entre la littérature et les discours du savoir et de la croyance, elle a publié de nombreux ouvrages et articles sur l’œuvre de Louis-Claude de Saint-Martin (1743-1803), l’histoire de la sorcellerie et les textes de démonologie de la fin du Moyen-Âge au XIXe siècle.

Résumé
Que sont les « sciences diaboliques », comment sont-elles transmises, quel est leur effet pratique ? Ce savoir est-il réel ou ne s’agit-il que d’un leurre ? Si les spéculations sur le savoir magique et les jugements sur la « curiosité illicite » sont très anciens, l’imaginaire démonologique, dans le cadre de la persécution des prétendues « sorcières jurées » (XVe-XVIIe siècles) trouve dans l’idée qu’une libido sciendi pervertie est l’une des motivations essentielles de la signature du pacte avec le diable une source de nouvelles cogitations. D’autant que ces auteurs désignent la femme comme la proie idéale des prestiges diaboliques, et que le déficit ontologique qu’ils lui imputent permet de nouvelles représentations – souvent ambivalentes – de la nature du savoir promis par le diable, des possibilités de son acquisition, ou des éventuelles modalités de son application.

Toutes les informations pratiques sont sur le site Formes du savoir

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