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L’Emphase : copia ou brevitas ? (XVIe-XVIIe siècles).

Appel à contribution expirant le 31 octobre 2008.

dimanche 29 juin 2008, par Blandine Perona

Appel à contribution.

« Depuis la réintroduction massive de la rhétorique dans les études littéraires à la fin des années 70, un certain nombre de travaux fondateurs se sont intéressés à l’analyse de la copia et de la brevitas, sans pour autant articuler ces deux notions. L’objectif de cette journée est d’interroger le paradoxe de l’emphase, qui repose tantôt sur des procédés d’amplification, tantôt sur la brièveté brachylogique.

Par ailleurs, ce couple de notions a surtout joui jusqu’ici d’un traitement rhétorique, alors que l’emphase occupe une place non négligeable dans la tradition grammaticale ; nous souhaiterions ainsi établir des ponts entre différentes approches complémentaires, permettant de rendre compte de la complexité de ce couple : grammaire, stylistique, rhétorique, poétique, sémiotique seront ainsi convoquées. Un tel parti-pris permettra de privilégier l’élucidation des textes sur la seule réflexion théorique, bien sûr indispensable, mais trop souvent exclusive du retour au texte.

Enfin, nous voudrions insister sur l’impact pragmatique de l’emphase, qui met bien plus en jeu l’expressivité que l’informativité. Indispensable à l’efficacité textuelle, elle prend néanmoins toujours le risque de provoquer l’incompréhension.

La journée sera ouverte par une table ronde théorique, menées par des chercheurs confirmés, et qui s’intéresseront aux enjeux notionnels de l’emphase : est-elle une figure stylistique, qui permet la saillance de l’énoncé ? Un outil argumentatif, au service des procédés de conviction ? Un simple ornement, dépourvu de tout rendement informatif ? Les hypothèses formulées gagneront à être confrontées à des problématiques diachroniques.

Les conditions de possibilité du paradoxe seront également interrogées : la copia et la brevitas ne sont-elles conciliables que sous la bannière de l’emphase ? Comment penser le lien entre la concision épigrammatique et l’épanchement du style ? »

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