Mesdames, messieurs,
je n’ai pas l’habitude de ce type de communication, et vous prie d’excuser mes maladresses ou naïvetés.
Question : y a-t-il eu échange épistolaire entre Rabelais et Erasme ? Les deux hommes se sont-ils vus ? Ont-ils conversé ? Où pourrais-je trouver des informatons d’ordre biographique, concernant Rabelais comme Erasme, autour des années 1530-1535 ? Ou même plus tard, 1535-1539 ?
Voilà pour l’instant. Merci de bien vouloir me lire.
Je vous copie la réponse que j’ai déjà faite suite à l’article « Des mots et des choses » :
Vous trouverez dans l’édition de la Pléiade des Œuvres complètes la lettre que Rabelais adresse à Érasme en 1532.(p. 998-999) Rabelais y exprime combien l’œuvre d’Érasme a été fondatrice pour sa manière de penser et de vivre. (« Je vous ai donné le nom de père, je pourrais aussi vous donner le nom de mère, si votre bienveillance m’y autorisait ») Dans un article intitulé « Folie érasmienne et folie rabelaisienne », M. Screech remarque que Rabelais alors n’avait pas encore acquis la renommée que devaient lui donner ses œuvres par la suite. « Qui savait alors que l’auteur [du Pantagruel] était le savant médecin, ex-franciscain, ex-bénédictin, qui cherchait un poste dans le grand hopitâl de la ville [Lyon] ? Érasme, certainement pas. » (p.441) Les deux humanistes n’ont donc pas davantage correspondu. Cet article et celui qui suit - toujours de M. Screech - « Comment Rabelais a exploité les travaux d’Érasme », publiés tous les deux dans les Colloquia erasmiana turonensia I, permettent en revanche de mieux évaluer la dette de Rabelais envers Érasme que celui-là confesse avec beaucoup d’affection dans la lettre de 1532. Dans le second article, M. Screech insiste tout particulièrement sur l’influence profonde de la lecture des Adages sur le Tiers-Livre.
J’ai trouvé depuis un article plus récent de J.-Cl. Margolin intitulé « La présence d’Érasme dans le Tiers-Livre de Rabelais. » dans Rabelais. À propos du Tiers-Livre. Actes des troisièmes Journées du
Centre Jacques de Laprade tenues au Musée national du château de Pau, J & D
éditions, Biarritz, 1995.
Les premières pages (93-95) font une revue de la littérature critique sur l’influence d’Érasme sur Rabelais. Les travaux de M. Screech sont les plus importants. J-Cl. Margolin insiste lui davantage sur la parenté entre le T. L. et l’Éloge de la folie.
Je suis doctorant en littérature française du XVIe siècle à l’université Marc Bloch de Strasbourg. Votre forum m’intéresse beaucoup, mais je n’arrive pas à m’y inscrire. Je tente donc de vous adresser un message et verrai bien si celui-ci vous parvient.
Pourriez-vous m’aider ?
Merci
Cordialement,
Laurent ANGARD
Merci de votre message : effectivement, le formulaire d’inscription ne fonctionne pas, et je ne m’en étais pas rendu compte. Je vais essayer de résoudre le problème dans les semaines qui viennent. Si vous êtes intéressé par le projet Panurge, il est possible de vous créer un accès à l’ensemble du site, ce qui vous permettra aussi de proposer des articles à la publication.
A priori je peux maintenant poster ! Alors je vais me présenter briévement : je suis doctorant et professeur en collège. Je travaille sous la direction du prof. Gilbert Schrenck. Mon sujet traite des écritures du moi dans les oeuvres de Marguerite de Valois. Je me spécialise aussi dans le tout premier XVIIe siècle, avec Mme de La Guette et les autres mémorialistes femmes. Je prépare actuellement une introduction à une édition russe des Mémoires de Marguerite de Valois, un colloque à Strasbourg sur l’aristocratie au XVIe siècle (dir. P. Werly) et un seminaire pour doctorant à Lyon 2 sur la Querelle des femmes. J’ai la chance aussi de collaborer à la BIHR en tant que rédacteur ! c’est super intéressant surtout pour un thésard !
Mes publications :
« Vers une image rhétorique de l’intime : les Mémoires et la Correspondance de Marguerite de Valois (1553-1615) », actes du colloque Confidence / Dévoilement de soi dans l’interaction, École normale supérieure Lettres & Sciences Humaines, Lyon, 22-24 septembre 2004 (à paraître).
« La nuit de la Saint-Barthélemy (1572) : un cas extrême d’écriture, d’interprétation et de création (Marguerite de Valois, Agrippa d’Aubigné, Prosper Mérimée) », Entr’actes. Regards Croisés en Sciences Humaines (Strasbourg), 2005, p. 297-313.
« Les Mémoires de Marguerite de Valois : un retour salutaire sur soi », dans VARIATIONS Literaturzeitschrift der Universität Zürich, n°14, Zürich, 2006, p. 115-130.
« Les Mémoires de Marguerite de Valois : une autobiographie au XVIe siècle ? Entre (pré)-texte et (pré)-histoire d’un genre », TEXTE (Univ. de Toronto), 41-42, 2007, p.81-102.
« A propos des genres littéraires dans les Mémoires de Marguerite de Valois », dans Europe XVI-XVII, dir. Marie ROIG MIRANDA, université de Nancy 2 (A paraître en 2008)
- « "Le fleuret" et la plume. Une Amazone au XVIIe siècle : Les Mémoires de Madame de La Guette », in G. Leduc (dir), Réalité et représentation des Amazones, Paris, L’Harmattan (à paraître, juin 2008).
Et des comptes rendus sur fabula essentiellement :
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