« L’hybridité épique de l’Antiquité à la Renaissance »

Depuis quelques années, les recherches sur l’épopée ont connu des développements remarquables, mais dans des spécialités qui ne se rencontrent pas forcément. Lors de cette journée, on voudrait s’interroger plus spécifiquement sur l’épique, ce Protée, et les différentes formes que peut prendre ce faisceau, cet ensemble de codes sociologiques, éthiques, rhétoriques et stylistiques. En réunissant le groupe de recherche de Mme Jacqueline Dangel, « Centre d’édition et commentaire de textes grecs et latins » et l’Atelier du XVIe siècle dirigé par Mme Mireille Huchon, c’est une approche diachronique que l’on entend privilégier. La question pourra s’inscrire dans une étude des genres littéraires qui sera attentive aux problèmes rhétoriques et stylistiques qui correspondent au profil des deux groupes de recherche. Les objectifs : éclairer des cases aveugles ; réfléchir sur l’influence des catégorisations sur la réactualisation d’une œuvre.

 Le problème de stabilité du genre, sa tendance à s’allier à d’autres et à former de nouvelles combinaisons qui modifient le genre. Les communications sur l’Antiquité permettront à coup sûr d’éclairer ce point et de donner un cadre à la réflexion sur les époques suivantes.

 La capacité de l’épique à déserter l’épopée et à trouver refuges dans d’autres genres, parfois « nouveaux » comme le roman. Le questionnement est particulièrement sensible pour la Renaissance où l’épique à côté de l’épopée devient la norme. Quelles formes prend-il alors ? Pourquoi cet échec de l’épopée en pied ? Quels sont les genres relais de l’épopée qui bénéficient de cet apport ?