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Lire les œuvres mythologiques des XVIe et XVIIe siècles : outils, méthodes et enjeux

Séminaire interdisciplinaire organisé au Centre de Musique Baroque de Versailles et au Centre d’Études Supérieur de la Renaissance

mercredi 28 janvier 2015, par Blandine Perona


11 février 2015 :
Séance d’introduction : approches de la mythologie en littérature, en musicologie et en histoire de l’art

Céline Bohnert (Univ. Reims/CNRS), Jean Duron (CMBV) et Alain Mérot (Univ. Paris IV)

CMBV, salle Denis Papillon de la Ferté, 15h-18h

11 mars 2015 : Mythologie et politique à la Renaissance

Rachel Darmon (Univ. Paris 8) et Elinor Myara Kélif (Univ. Paris I)

CESR, salle Saint-Martin, 14h-17h

15 avril 2015 : Expliquer, enseigner, décoder, illustrer les anciens mythes : les outils et leurs usages

Emmanuel Bury (Univ. Versailles Saint-Quentin) et Ralph Häfner (Univ. Fribourg)

CMBV, salle Denis Papillon de la Ferté, 14h-17h

27 mai 2015 : Fable, figure, feinte, fiction : mythologie et pensée du signe – sous réserve

Françoise Graziani (Univ. Corte) et Agnès Guiderdoni (Univ. Catholique de Louvain)

CMBV, salle Denis Papillon de la Ferté, 14h-17h

24 juin : La culture de deux grandes dames : la princesse de Conti et la duchesse du Maine

Catherine Cessac (CNRS) et Thomas Vernet (Fondation Royaumont)

CMBV, salle Denis Papillon de la Ferté, 14h-17h

L’objectif de ce séminaire est de permettre un dialogue entre spécialistes de différentes disciplines autour de documents de la période dite moderne qui portent sur la mythologie ou comprennent des références mythologiques. On voudrait ainsi interroger les pratiques herméneutiques actuelles et les mettre en regard des habitudes mentales des hommes du XVIIe siècle. Quelle approche des objets mythologiques aujourd’hui et alors ? Il s’agira de montrer concrètement quelles questions ces objets posent à la recherche actuelle et quels outils nous forgeons pour y répondre.

On éloignera au départ la notion de mythe, qui suppose souvent une forme d’autonomie de l’objet et tend à lui prêter un statut particulier, pour partir des œuvres elles-mêmes sans préjuger de leur statut. De même, tout en reconnaissant leur fécondité, nous voudrions éviter les approches thématique, intertextuelle et poïétique. Ce n’est ni le mythe comme thème, ni la question des réécritures et des avatars, ni la dynamique poétique propre à tel mythe, tel genre ou telle œuvre qui nous arrêtera en soi : il s’agira d’interroger la place du matériau mythologique dans la culture de la période moderne et de questionner les conditions de sa réception. On examinera donc cette culture de manière large, en tenant compte des œuvres d’art et d’érudition, des genres spectaculaires, des outils pédagogiques, compilations et répertoires, des élaborations théoriques et des usages rhétoriques de la référence mythologique dans les différents domaines de la pensée.

S’il existe des corpus mythologiques (mais dans quelle mesure les dessinons-nous aujourd’hui, en imposant des lignes de partages étrangères aux mentalités du XVIIe siècle ?), bien souvent la mythologie s’insère dans des systèmes dont elle n’est qu’un élément parmi d’autres. Ce sont ces systèmes que nous voudrions interroger, car ce sont eux qui font de la mythologie antique un matériau adéquat pour des usages divers – artistiques, rhétoriques, politiques, philosophiques… qu’il s’agira de cerner. Les catégories rhétoriques, la « philosophie des images » (P. Ménestrier), les concepts historiographiques (même inconscients et implicites, et plus encore quand ils sont inconscients ou implicites), de même que la position de l’Église post-tridentine face au paganisme ont contribué à former le cadre de la réception de la mythologie en programmant de possibles recompositions. Ces opérations ont pu correspondre à des régimes d’historicité variés. Dans quelle mesure et à quels moment la référence mythologique est-elle sentie comme une référence à un passé antique ?
L’atelier sera ainsi structuré autour de deux interrogations principales : de quels outils avons-nous besoin aujourd’hui pour lire les œuvres mythologiques au plus près de ce qu’elles ont pu signifier ; et quel peut être l’apport de chaque discipline à cette entreprise ?

jduronatcmbv.com
celine.bohnertatuniv-reims.fr

Atelier de recherche du Centre de Musique Baroque de Versailles
Hôtel des Menus-Plaisirs - 22, avenue de Paris - Versailles
Téléphone : 01 39 20 78 10

Centre d’Études Supérieures de la Renaissance (UMR 7323)
59, Rue Néricault-Destouches - Tours
Téléphone : 02 47 36 77 61

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