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Copier et contrefaire à la Renaissance - Faux et usage de faux

Colloque international, Paris, 29-31 octobre 2009, Institut National d’Histoire de l’Art, 2 rue Vivienne, 75002 Paris - Salle Vasari.

vendredi 4 septembre 2009, par Blandine Perona

On associe souvent les notions de « contrefaçon » et de « faux » à l’échange international récent des biens et des savoirs. Les mots et les pratiques qu’elles mettent en jeu sont pourtant anciens ; c’est certainement dès l’apparition des premières formes de commerce que la fraude a vu le jour. Sous l’impulsion des avancées de la législation en matière de production manufacturée et de création intellectuelle, la Renaissance cherche à distinguer le licite de l’illicite. La période est de fait marquée par un accroissement de ce type de délits, en raison de la multiplication des ouvrages manufacturés, de la diffusion des textes imprimés et de la revendication de l’individualité des auteurs et des artistes. Elle voit proliférer des faux en tous genres : pièces de monnaie rognées, tissus alourdis en eau, boissons frelatées, textes publiés sans le consentement de leur auteur ou d’un précédent imprimeur et tableaux ou sculptures attribués fallacieusement à un maître prolifèrent. Il n’est pas jusqu’aux individus qui ne soient susceptibles d’être imités dans une intention frauduleuse - que l’on songe aux mensonges de certains, malades, mendiants ou possédés.

L’objet de ce colloque consiste à enquêter dans tous les domaines concernés par la copie à l’identique d’un original sans l’aveu du possesseur du droit de reproduction - l’économie, les sciences, l’histoire du livre, les arts, la littérature et bien sûr le droit, dans son interaction avec les autres pratiques sociales et comme champ d’investigation en soi. Des spécialistes s’interrogent sur les stratégies mises en œuvre pour enfreindre le code de l’emprunt, sur leurs motivations et sur leurs résultats, en acceptant de faire un usage moderne des mots contrefaire, contrefaçon, faux et plagiat même si l’époque ne les emploie pas ou peu dans ce sens. Ils envisagent avec prudence les pratiques que le XVIe siècle juge avec plus de tolérance que nous ne le ferions aujourd’hui. Ce sera l’intérêt du colloque que de montrer la spécificité de la notion dans chacun des domaines d’enquête, l’éthique singulière de sa création et de sa réception, et d’établir éventuellement des constantes de l’un à l’autre.

Organisation

Colette Nativel (Université Paris 1) et Pascale Mounier (Université Lyon 2, G.R.A.C.).

Comité scientifique

Colette Nativel (Université Paris 1), Pascale Mounier (Université Lyon 2, G.R.A.C.), Keith Cameron (professeur émérite de l’Université d’Exeter), Jean Vignes (Université Paris 7, président de la S.F.D.E.S.), E. Berriot-Salvadore (Université Montpellier 3, présidente de R.H.R.).

Pour se rendre au colloque

Métro : ligne 3 : arrêt Bourse ; ligne 7, 14 : arrêt Pyramides ; ligne 1 : arrêt Palais royal/Musée du Louvre.

Contacts

colette.nativel@sfr.fr

mounier.pascale@wanadoo.fr

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